Décalogue en Hébreu Trouvé en Ohio

Orson Pratt, Journal of Discourses, vol. 13, p. 131, 10 avril 1870
« Trente ans après que le Livre de Mormon fut imprimé, racontant l’histoire de la colonisation de ce pays, on ouvrit l’un des grands monticules au sud des grands lacs près de Newark, dans l’Ohio. Qu’y trouva-t-on ? De nombreuses curiosités, parmi lesquelles des pièces de cuivre, supposées être de l’argent. Après avoir creusé à plusieurs mètres de profondeur et emporté plusieurs milliers de charges de pierres, ils finirent par trouver un cercueil au milieu d’une sorte d’argile réfractaire dure. En dessous, ils trouvèrent une grosse pierre qui semblait creuse ; quelque chose semblait cliqueter à l’intérieur. La pierre était cimentée au milieu, mais avec un peu d’effort, ils la brisèrent et trouvèrent à l’intérieur une autre pierre, d’une nature entièrement différente de celle qui la recouvrait. Sur la pierre prise à l’intérieur était sculptée la figure d’un homme portant une robe sacerdotale flottant sur ses épaules ; et au-dessus de la tête de cet homme étaient inscrits les caractères hébreux de Moshe, l’ancien nom de Moïse ; tandis que de chaque côté de cette image et sur les différents côtés de la pierre, au-dessus, en dessous et autour, se trouvaient les Dix Commandements qui furent reçus sur le mont Sinaï, écrits en caractères hébreux anciens.
Rappelez-vous maintenant que le Livre de Mormon avait été imprimé trente ans avant cette découverte. Et que prouve cette découverte ? Elle prouve que les constructeurs de ces tumulus, au sud des grands lacs dans la grande vallée du Mississippi dans l’Ohio, l’Indiana, l’Illinois, New York, etc., devaient comprendre les caractères hébreux ; et non seulement cela, mais ils devaient aussi comprendre la loi de Moïse. Sinon, comment se fait-il qu’ils aient écrit sur cette pierre les Dix Commandements presque mot pour mot tels qu’ils sont maintenant contenus dans la traduction de la Bible du roi Jacques. Cela prouve que les constructeurs de ces tumulus étaient des Israélites, et que leurs illustres morts, enterrés dans ces tumulus, avaient ces commandements enterrés avec eux, conformément à la coutume de nombreuses nations anciennes, en particulier des Egyptiens, qui avaient l’habitude de consigner leurs papyrus sacrés écrits dans leurs grands tombeaux. En Egypte, beaucoup de ces anciens manuscrits ont été exhumés et, dans de nombreux cas, ont prétendu avoir été traduits. Ainsi, les Israélites ont suivi les coutumes de ces nations orientales et ont enterré ce qu’ils considéraient comme le plus sacré, à savoir les Dix Commandements, tonnés par la voix du Tout-Puissant au milieu du feu flamboyant sur le mont Sinaï aux oreilles de toute la congrégation d’Israël.
J’ai vu cette pierre sacrée. Ce n’est pas une histoire inventée. J’ai entendu dire qu’elle se trouvait à la Société des Antiquaires, ou plutôt, comme on l’appelle maintenant, à la Société Ethnologique, dans la ville de New York. Je suis allé voir le secrétaire de cette Société, et il m’a aimablement montré cette pierre dont j’ai parlé, et comme je connaissais l’hébreu moderne, j’ai pu me faire une idée de l’hébreu ancien, car certains des caractères hébreux modernes ne diffèrent pas beaucoup de l’hébreu ancien. En tout cas, nous avons suffisamment d’hébreu ancien, qui a été exhumé en Palestine et pris parmi les ruines des Israélites à l’est de la mer Méditerranée, pour pouvoir me faire une idée des caractères qui étaient en usage parmi eux ; et en ayant ces caractères et en les comparant, j’ai pu voir et comprendre la nature de l’écriture sur ces documents. Ils ont également été apportés aux hommes les plus savants de notre pays, qui, dès qu’ils les ont regardés, ont pu déclarer qu’il s’agissait non seulement d’hébreu ancien, mais aussi de les traduire et de déclarer qu’il s’agissait des Dix Commandements. C’est donc une preuve externe, indépendante des preuves scripturales auxquelles j’ai fait allusion, en témoignage de l’authenticité divine du Livre de Mormon.
Or, notre hébreu moderne a de nombreux points ; Elle contient aussi de nombreux caractères supplémentaires qui ne se trouvent pas dans l’hébreu ancien. Ces caractères supplémentaires ont été créés depuis que ces colonies ont quitté Jérusalem. Trouvez-vous sur ces écrits anciens l’un de ces caractères modernes qui ont été introduits au cours des deux mille quatre cents dernières années ? Pas un. Trouvez-vous des points hébreux représentant des voyelles ? Pas un ; et toutes les nouvelles consonnes qui ont été introduites au cours des deux mille quatre cents dernières années n’ont pas été trouvées sur cette pierre à laquelle j’ai fait référence, ce qui montre clairement qu’elle doit avoir été très ancienne.
Cinq ans après la découverte de ce remarquable souvenir des anciens Israélites sur le continent américain, et trente-cinq ans après l’impression du Livre de Mormon, plusieurs autres tumulus dans le même voisinage de Newark ont été ouverts, dans plusieurs desquels des caractères hébreux ont été trouvés. Parmi eux se trouvait cette belle expression, enterrée avec l’un de leurs anciens morts : « Que le Seigneur ait pitié de moi, un Néphite. » Elle a été traduite un peu différemment : « Néphel ». Or, nous savons bien que Néphi, qui sortit de Jérusalem six cents ans avant Jésus-Christ, fut le chef de la première colonie juive qui s’installa dans ce pays, et que le peuple fut par la suite appelé « Néphites », d’après leur prophète et chef inspiré. Les Néphites étaient un peuple juste et comptaient parmi eux de nombreux prophètes ; et lorsqu’ils enterrèrent l’un de leurs frères dans ces anciens tumulus, ils introduisirent les caractères hébreux signifiant : « Que le Seigneur ait pitié de moi, Néphite. » C’est une autre preuve directe de l’authenticité divine du Livre de Mormon, qui fut publié et traduit par inspiration quelque trente-cinq ans avant que cette inscription ne soit découverte. »

